COURTENAY Richard 1892 - 1963
Reginald Courtenay est né à Londres en 1892. Il est à présent connu dans l'histoire de la figurine du Moyen-âge sous le nom de Richard Courtenay. Richard fut le surnom que lui donna sa seconde épouse Vida Elwood en le comparant à Richard Coeur de Lion. Donc, Richard débuta sa carrière en 1918 en association avec Ernest Doran. Ce fut une collaboration de 10 années qui lui permit d'exercer sa sculpture et de jetter les bases du travail qu'il effectuera seul plus tard. En effet, en 1928, sous l'impulsion de Wilfred Cherrington, l'un des deux fondateurs de Cherilea, qui lui fournit des moules en laiton, il quitta Doran et se lanca dans la production de figurines de chevaliers de haute qualité de peinture. Au début des années 30, un grand nombre de collectionneurs fut en demande d'un autre type de petits soldats jouets que ceux produits par millers et avec lesquels ils avaient joués. Un désir d'authenticité, une exactitude dans les uniformes, des poses moins naïves et plus dynamiques comme seules les figurines en plat d'étain avaient pu en proposer jusqu'alors. Richard Courtenay répondit à cette attente et devint non seulement un précursseur mais la référence incontournable de la figurine du Moyen-âge. Sa passion pour cette époque historique et sa rigoureuse connaissance de la science héraldique furent la source de son inspiration et de son travail d'artiste car ses petits chevaliers n'étaient plus destinés à servir de jouets aux enfants mais à garnir les vitrines de collectionneurs avertis. Bien qu'il fut influencé par le style que l'on trouve chez Cherilea, figurine moulée d'une seule pièce à laquelle est ajouté un bras amovible, Courtenay innova avec les casques et les visières amovibles. Le réalisme des combats ou des joutes déterminent les poses de ses sujets. Ses chevaliers combattent, sont blessés, meurent transpercés par une flèche ou gisent au sol. Le collectionneur peut reconstituer de véritables scènes de mêlées médièvales. Dans les années 40, le thème principal de sa production sera les batailles de la guerre de Cent ans. Qu'ils soient rois ou dames de la cour, chevaliers ou hommes d'armes, l'héraldique qui les décore est rigoureusement authentique. Les experts s'accordent à présenter la production selon que cela soit avant ou après la deuxième guerre mondiale car il n' y a pas de numérotation des pièces avant 1940. Les figurines avant (pre-war) ont une base noire. Le nom du personnage est inscrit sur le dessus du socle. Celles après (pots-war) ont une base verte fonçé puis pour les plus récentes un vert plus clair. Le nom du personnage est également inscrit sur le dessus du socle. Sous le socle, il y a la signature: Made in England by R. Courtenay avec le numéro ou non de la pièce. L'échelle est au 54 mm. Le maître décède en 1963. Pendant un temps, Frédérik Ping à qui ont été confiés les moules continua l'oeuvre de Courtenay rééditant quelques pièces rares jusqu'à son décès en 1977. Peter Greenhill racheta les moules et devint à son tour le digne héritier Richard Courtenay ou quand l'élève égale le maître. Le prix de ces petits soldats de collection a toujours été très élevé. Pour un chevalier de Richard Courtenay, l'acquéreur pouvait s'offrir un régiment complet avec musique de chez Britains. Par conséquent, la galérie ne comportera que peu de photos mais pour les visiteurs qui désirent en savoir et en voir plus, les deux références de livres suivantes les combleront. (Ref : GREENHILL, Peter, Heraldic Miniatures Knights, Guild of Master Craftsman, 1991 et GILLIAT, J. & HILL, Robert, A Collection of Courtenay, Heraldic and Historical Figures, Blurb, 2013).
K.G Knight of the Garter - Chevalier de la Jarretière :
Richard Courtenay a toujours précisé sur le dessus de la base le nom des personnages et l'inscription K.G précise si celui-ci faisait partie de l'Ordre de la Jarretière. Le très noble ordre de la Jarretière (Most Noble Order of the Garter) est le plus élevé des ordres de chevalerie britanniques, fondé le 23 avril 1348 le jour de la Saint Georges, en pleine guerre de Cent Ans, par le roi Édouard III. Selon la légende, la création de cet ordre aurait été décidée par le roi Édouard III lors d'un bal à Calais, où il dansait avec sa maîtresse, la comtesse de Salisbury. Celle-ci ayant, en dansant, fait tomber sa jarretière, le roi, galamment, la ramassa sous les quolibets des danseurs, la mit à son genou et coupa court aux railleries par ces mots : « Messieurs, honi soit qui mal y pense. Ceux qui rient maintenant seront très honorés d'en porter une semblable, car ce ruban sera mis en tel honneur que les railleurs eux-mêmes le chercheront avec empressement. » L'inscription actuelle L.G correspond à Lady of the Garter.