CLAIRET
" Les créations Francois Clairet", cette société indique déjà dans sa dénomination que son fondateur en fut non seulement le moteur créatif mais aussi son âme. Dans son ouvrage sur la marque Clairet, Alain Thomas a fort bien exprimé ce que François Clairet a voulu créer ; une marque dont la qualité artistique l'a placée parmi les plus emblématiques comme Britains Deetail, Elastolin ou Starlux. Sculpteur de formation, ses réalisations qui équivalent à celles d'un Ron Cameron ou d'un Maurice Massat démontrent son talent et sa minutie dans le travail . De 1950 jusqu'à la cessation d'activités au début des années quatre-vingt, l'évolution de Clairet est semblable à nombre d'autres marques. Le coût du plastique et de la main d'oeuvre, la concurrence asiatique obligent à produire moins cher. Le collage des pièces fait place à des figurines monoblocs, la peinture à l'aérographe est remplacée par les coups de pinceaux et l'acétate de cellulose par un plastique moins rigide qui lui ne souffre pas de la maladie du plastique et garantit ainsi, par un heureux hasard du destin, la pérénité de l'oeuvre de l'artiste. Cette lente agonie est constatée dans les options de production des différentes séries illustrant le Moyen-âge. Il n'empêche que cette marque est, par la finesse de la sculpture et la beauté de ses figurines, l'une des plus intéressantes à collectionner. (Ref: THOMAS, Alain & TROMBETTA, Daniel, Historique des marques françaises, Tome II, Clairet, www.impribeau.be, 2014).